Ben non franchement... Si on enlève l'univers bob l'éponge (qui est ici juste débile mais pas drôle), il reste un jeu terriblement quelconque et bien chi*nt. Gameplay simpliste, pauvre et AFFREUSEMENT répétitif, thème qui tourne en boucles de 10 seconde insupportable, level design sans inspiration, objectifs de missions sans inventivité ni intérêt... Bref, dans le genre c'est difficile de pas trouver bieeeeen mieux sur le marché.

Bon, j'avais vraiment envie de l'aimer mais après quasi 9 heures de jeu, je pense pouvoir dire que je lui ai laissé sa chance. J'aime les propositions de Double Fine, ce ne sont jamais des jeux parfaits mais souvent des propositions intéressantes et je ressens leur passion, leurs envies, et les Psychonauts font partie de mes jeux préférés. En bref, j'ai une vraie tendresse pour ce studio. Mais voilà, même en oubliant les années qui ont érodé le jeu, il y a nombre de points qui le rende à mon sens... inintéressant... Aïe. Le gameplay est au choix, basique et limité pour les phases de combat, terriblement mal fichu pour le reste. Tout manque de clarté, de souplesse et B*rdel, que c'est RÉPÉTITIF ! Donc oui, l'univers respire la sincérité, c'est marrant, l'OST fait plaisir, mais les gars, ça fait pas un jeu. Et je suis un type qui peut très largement passer outre certains défauts, je joue encore régulièrement et avec plaisir à des jeux de l'ère PS2 sans le moindre souci mais Brütal Legend est trop long pour le peu qu'il propose ludiquement et rouler sur cette map sans vie pour faire et refaire les même tâches sans intérêt dans l'espoir de profiter de quelques secondes de cinématiques... il aura eu raison de ma patience. En conclusion, (et vu que ça me fait mal j'imagine qu'en me lisant beaucoup tiqueront (mais comme personne me lira... ça n'a aucun sens)) très clairement, c'est un jeu sympathique mais c'est un mauvais jeu.

Alors non. Vraiment, non. C'est très mauvais. Je suis pourtant client, le concept m’alléchait, je kiffe vraiment les Telltales, les Life is strange, les jeux à embranchements en gros, je kiffe les road trip, enfin sur le papier c'était pour moi, il aurait juste fallu que ce soit bon. L'écriture des personnages est proprement catastrophique, des caricatures sans âmes mais pleines de clichés. L'ensemble est terriblement peu nuancé, très manichéen, donc pas subtil du tout, c'est lourd et stupide. Les phases de gameplay sont toutes, sans exceptions, foirées. Et l'aspect procédural, c'est de la poudre aux yeux, vous rencontrerez juste les mêmes personnages dans un lieu "différent" (très souvent similaires), à une autre heure et avec une météo différente. Bref, c'est rare que je soit autant consterné par la qualité globale d'un jeu.

C'est léger. Mais sans grande consistance donc. J'ai surtout apprécié les premières heures, la découverte donc, mais aussi ce qui sera finalement le meilleur en terme de level design. Non que ce soit exceptionnel mais suffisamment bien fichu. Par la suite, malgré la rencontre avec de nouveaux tinykins, le gameplay ne se renouvelle pas et je me suis retrouver à parcourir les niveaux en mode automatique pour ramasser tout ce que je pouvait collecter, sans aucun effort, comme un boulimique endormi. Je savais que j'allais jouer à un jeu sans chalenge et je le souhaitais en fait, je voulais un jeu qui ne me demande pas de skill particulier, à faire tranquillement, pour me poser, mais ce qui pèche pour moi, c'est que l'on a même pas à se demander où on va et comment on s'y prend, on avance et on ramasse "bêtement". Le jeu t'occuperas entre 7 et 10h et franchement c'est très suffisant, le projet commençait à m'ennuyer par sa redondance. Donc ce que j'en retire c'est un moment jamais désagréable, dans une ambiance très sympa à la DA chaleureuse, le tout avec le palpitant toujours stable à 60 bpm. Par contre, le jeu ne m'a rien laissé, ça se digère aussi vite que ça s'oublie.

Bon, si je devais résumer la situation, je dirais que Ryse of Rome est un mauvais jeu que j'ai apprécié faire. Je ne peux donc pas le recommander mais il pourra plaire à certains. La base c'est que c'est une claque visuelle. je viens de le faire, on est en 2023 et ce jeu sorti en 2014 met, sur ce point, à l'amende beaucoup de jeux actuels, blockbusters compris. Et les graphismes ce n'est pas ce qui m'importe le plus, mais lorsqu'un tel travail sur l'ambiance visuelle et sonore (quelques belle pistes musicales) est fait, cela permet une immersion assez folle. Le problème c'est que c'est tout ce que ce jeu propose de bon. Pour le reste, tu chemineras (sur de très jolis chemins) jusque dans de petites ou grandes arènes dans lesquels tu te battra contre des vagues d’ennemis. Les combats donc, ce qui représente l'essentiel de la proposition, sont brutaux, ce qui peut être perçu comme une qualité mais ne suffit pas à les rendre intéressants. Une touche sert à utiliser son bouclier pour repousser et surtout créer une ouverture lorsque l’ennemi se protège, une autre touche pour frapper avec son glaive, une pour parer et enfin une dernière pour esquiver d'une roulade. Il s'agira ensuite de trouver la bonne combinaison de touches pour répondre au pattern du type d'ennemi contre lequel tu te bats et d'entrer cette séquence dans le bon tempo. C'est donc dans la forme plutôt un jeu de rythme qu'autre chose. Une fois l'ennemi affaibli, tu auras la possibilité de l'achever en appuyant sur la bonne succession de touche déterminée à l'écran par la couleur dans laquelle l’ennemi à abattre rentre en surbrillance (et que c'est moche!), Tout cela au ralenti, dans une débauche de violence, un bain de sang, de tripes et de membres sectionnés. C'est impressionnant. Mais c'est vain aussi et passé la découverte des différentes exécutions, perso je me suis gentiment ennuyé. IL y aura bien quelque rares occasions de varier les choses avec quelques lancer de javelots et autres projectiles ou encore de former un bataillon et d'avancer avec tes hommes en formant un mur de boucliers avant qu'une pluie de flèches ne s'abatte sur les tiens. C'est mal exécuté et sans intérêt. Le jeu est donc d'une redondance absolue, tu feras toujours les même actions et ce sentiment de répétitivité est appuyé par le fait que tu verras autant de skins d'ennemis qu'il y a de Types d’ennemis et tu passeras donc ton temps à te battre contre des clones. Le changement sera apporté par les décors, variés et réussis plastiquement. Il ne faudra pas espérer explorer en revanche, tout juste bifurquer dans un impasse pour ramasser un collectible en surbrillance verte dégueulasse. Dans la majorité des cas ce sont des murs invisibles (très nombreux) et des scripts capricieux qui te guideront avec la vilaine sensation d'être un automate rouillé. La caméra, très proche de Marius, notre romain vengeur, ne permettra pas de profiter de quelques paysages grandioses et pourras poser problème à certains mais ce que l'on perd en lisibilité de l'action on le gagne en immersion, restant au cœur de la mêlée. Pour finir, le scénario et tout à fait convenu mais la narration est efficace même si l'ensemble est desservi par une caractérisation pauvre des protagonistes et des méchants plus que méchants assez insupportables. Ryse of Rome m'aura quelque fois subjugué, la plupart du temps simplement occupé et ce durant les quasi 10 heures qu'il m'aura fallu pour le terminer en difficulté maximum, ce qui, si ça peut sembler court, est trèèèès suffisant (sachant que la durée de vie moyenne est estimée à 6 h).

Survival-Ikea, menuisage-horror, mais qu'est-ce que c'est?

Ce jeu ne mettra pas tout le monde d'accord. À commencer par la nature même du sujet: pour beaucoup, ce jeu n'est pas un jeu. Je suis plutôt de cet avis, le considérant davantage comme un concept. Car contrairement aux toiles qui hantent les interminables couloirs qu'il vous demandera de traverser, Layers of fear est abstrait et inachevé.

Dans la pratique brute, il s'agit d'un walking simulator agrémenté d'un système d'ouverture de portes et de tiroirs (sachant que si vous souhaitez ramasser tout les collectibles et connaître l'histoire dans son entièreté, vous ferez autant l'un que l'autre). Et en théorie, il s'agit d'un expérience narrative anxiogène et, sur cet aspect, c'est assez réussi bien qu'inégal. Comprenons nous bien, ce jeu ne met pas en état d'alerte absolue, vous ne courrez pas pour sauver votre vie virtuelle et la notion de peur est relative, dépendante de votre sensibilité et donc de votre subjectivité. Layers of fear n'est pas un survival horror, vous ne compterez pas vos munitions, vous n'aurez d'ailleurs pas à vous défendre physiquement et d'une manière plus générale, vous n'aurez pas à survivre. C'est d'ailleurs un des points qui lui est couramment reproché : on ne meurt pas. Il est possible, à de rares moments, de se faire attaquer et de sombrer dans une autre strate de votre inconscience mais jamais cela ne se traduit par un game-over. Pour certains, ce simple fait, supprime toute possibilité de ressentir de la peur. Je ne suis absolument pas d'accord. En effet, vous ne ressentirez probablement pas la peur de mourir, mais dans ce contexte, ce n'est pas le but recherché. Je dirais même qu'en ce lieu imprégné d'affliction et de solitude infinie, la mort est une échappatoire, nous en priver, c'est nous ôter l'espoir. Reste alors une peur autre, celle de demeurer dans ce cloaque où le temps et l'espace sont affranchis des contraintes de notre monde.

Cependant, distiller la peur n'est pas une mince affaire, et les développeurs cèdent à la facilité, en balançant brusquement sous nos yeux endormis... des pommes... et en malmenant par la même occasion nos oreilles. Une surabondance de jump-scare, que d'aucuns oseront qualifier de putassiers, va en effet avoir un impact concret sur la régularité de votre rythme cardiaque, mais, messieurs les développeurs, c'est de la surprise que nous ressentons et non pas de la peur, sinon celle de sombrer dans un inconfort plus grand encore. Leur fréquence est par moment telle que la pression n'a pas le temps de retomber. Ajoutez à cela que les apparitions ne représentent aucune menace et seuls vos tympans vous supplieront de les sortir vite de là. Subsistent tout de même des éléments de mise en scène franchement réussis. Notamment lorsque les changements de décors se produisent hors champ, profitant de mouvement de caméra dont vous êtes à l'origine. Un cadreur ignorant tout du script endurant les élans de folie créative d'un réalisateur dément. Le résultat est étourdissant et, si vous êtes un tant soit peu masochiste, réjouissant. Ces passages synthétisent la stratégie mise en place pour vous rendre vulnérable et donc apeuré : la privation de vos repères dans l'espace. Vous êtes au cœur de cette machine de torture psychologique et la seule option qui vous est proposée si vous désirez en savoir davantage sur l'histoire est d'avancer dans ce dédale vivant, en mutation constante, et de subir.

Le scénario donc, se suit et se trouve être approprié à l'expérience malgré la symbolique lourde qui appesantit son propos. Son déroulé en revanche pose problème. Les informations vous sont données au compte-gouttes et si certaines se trouvent immanquablement sur votre route ou sont signalées par un marquage sonore, la majorité est dissimulée derrière les très nombreuses portes de placards et dans leurs innombrables tiroirs. J'ai la forte impression d'avoir observé les trois modèles de meubles représentés dans le jeu sous tous les angles et, avec un petit talent de menuisier Ikea, je vous les fais sur commande les yeux fermés. Voilà, à mon sens, l'une des anomalies majeures du jeu. En soi, dans la pratique, au-delà de l'aspect atrocement répétitif de l'entreprise, son exécution est terriblement laborieuse manette en main dès que plusieurs compartiments se trouvent être voisins. Et le temps qu'il vous faudra parfois accorder à essayer de faire preuve d'une précision extrême et d'une patience sans faille pour aboutir à l'ouverture, en apothéose, d'un tiroir ne se justifie en rien par la maigre trouvaille. Les bribes de souvenirs, courriers et autres correspondances se trouvent, ça et là, éparpillées hasardeusement sans prendre en compte les possibles intentions du joueur, rien n'attirera son regard sur un tiroir plutôt qu'un autre. Dénicher tous les renseignements n'étant pas nécessaires à la compréhension globale de l'œuvre, à moins de courir après les trophées ou d'être atteint par un quelconque autre trouble, vous préférerez continuer votre route pour profiter de la générosité de la mise en scène à défaut de quoi le rythme en pâtira lourdement.

La durée de vie étant déjà courte, certains pourraient être tentés de l'allonger artificiellement par ce biais et admireraient alors un tout autre jeu : rien de moins que la meilleure simulation d'ouverture de meubles, car sans concurrence. Objectivement, il n'y a pas mieux pour se mettre en gaieté. En raccourcissant sa durée de vie nous en faisons grandir sa qualité et préservons par la même occasion "l'unité d'effet" (merci Mr Poe). Il s'agit de vivre l'expérience d'une traite, de s'immerger totalement et de n'en ressortir qu'une fois l'histoire close avec un souvenir dense et complet, jamais corrompu par la réalité.

Vécu de la sorte et dans ses meilleurs moments, Layers of fear est une odyssée cauchemardesque, sensoriellement riche et vertigineuse, dans les enchevêtrements des réminiscences et psychoses d'un esprit égaré. Et c'est beaucoup plus cool que de se réveiller un dimanche dans les rayons de But en redescente d'acide.

Je ne suis pas bon public et ce n'est pas une surprise de me retrouver en opposition à une majorité. Je le regrette souvent, ne pouvant me fier à l'opinion générale et commençant trop de jeux que je ne finirai pas. C'est donc dans cet état d'esprit et non pour cracher ma déception que je viens partager mon expérience, afin de, peut être, éviter à la personne qui me ressemblerait de perdre temps et argent. Donc, Borderlands 2, c'est une oeuvre louée pour son ton décalé, son univers et son gameplay jugé addictif et efficace. Déjà, sur la plupart de ces points je suis en désaccord :

L'humour donc, qui se veut subversif mais me rappelle mon fils de 3 ans quand il me crie, dans un élan d’excitation, "CACABOUDIN !", un sourire fier au lèvre. Si j'en espère davantage de mon fils, comprenez que mes attentes sur ce Borderlands soit quelque peu déçues. Je ne demandais pas un travail d'un grande finesse, ce n'est clairement pas la direction prise, mais dans le genre humour débile ce n'est pas drôle non plus. C'est même navrant et tout particulièrement agaçant car CONTINU. Ce qui rend la chose compliquée à ignorer. Certains loue la profondeur de l'univers et la tonalité de ce truc, les gars, vous abusez absolument.

L'univers donc, j'ai pas envie d'en parler parce qu’on ne peut pas raconter de choses très intéressantes sur un sujet qui ne l'est absolument pas. C'est vide, factice, fainéant.

Le gameplay, c'est le sujet sur lequel j'aurai le moins à me plaindre. Est ce que c'est bien pour autant ? Je ne trouve pas. C'est fonctionnel, oui. Intéressant ? Non. Le contexte de la sortie du jeu est à prendre en considération, bien entendu, il n'y avait alors pas de looter-shooter (terme qui d’ailleurs lui est dû). Maintenant, même en lui accordant ça, je trouve que c'est très loin d'être suffisant. Je ne fais pas parti des gens qui considèrent que de définir un gameplay comme étant addictif puisse être considéré comme étant une forme de qualité. Ça en revient à confondre satisfaction et bonheur. Or, si ces deux idées on un dénominateur commun, le plaisir, elles ne sont pas similaires pour autant. La finalité, ce que l'on en retire, n'a rien de comparable. Ici, point de sentiment d'accomplissement ou juste d'implication personnelle, le jeu joue bêtement avec notre système nerveux, crée le besoin pour l'assouvir, c'est vide et si je ne peux encenser la méthode du bandit manchot, je ne le peux pas plus pour ce jeu. On perd moins d'argent, certes, mais qui est aussi riche de temps.

Pour finir, j'ai partagé quelques heures de jeu avec un ami, nous en tirons des conclusions proches. La narration inintéressante au possible rendra certainement l’expérience solo plus douloureuse encore et la durée de vie semble dilater ce rien à l'infini, au dela du temps et de l'espace. Ce jeu, c'est l'horizon des événements.

Non, franchement, c'est nul. Nul au sens premier du mot : sans valeur ni effet, le néant. C'est un jeu qui se donne un air, restons dans le thème : c'est du vent. Il n'y a rien à dire, il n'y a rien à jouer et ma sensibilité attend toujours d'être touchée.

J'ai vraiment kiffé The New Order, j'ai apprécier gentiment The New Collossus, il faut savoir que c'est pas une bonne porte d'entrée vers Youngblood, mais la meilleure vers la déception. Maintenant, je le savais avant de faire ce dernier, donc la raison de ma déception, c'est juste que c'est un mauvais jeu. C'est pas désagréable à prendre en main, gunfights nerveux, c'est pas moche et la coop est une réelle plus-value, ça c'était pour le positif et on a fait le tour. Pour le reste, IA des ennemis catastrophique, les gars viennent sur toi, où que tu sois, quelque soit leur équipement, ils avancent pour te coller en marchant et vider leur chargeur en mourant. Apparemment c'est la même pour la frangine, j'imagine pas le calvaire du jeu en solo. Quelques jolis plantages aussi ! Difficile de te reperer et pas de map intégrale ??? Juste la mini map (ou alors j'ai pas capté). Une galère de se retaper des aller retours entre les missions (voyage rapide déblocable entre certaine maps, mais tt de même). L'aspect RPG est complétement foiré, à tel point que je ne dépensais plus mes points de compétence. Le level design oscille entre le très convenu et le plus recherché sans jamais être mémorable, surtout lorsque l'on sait que Arkane a taffé dessus. Les deux sœurs sont insupportables, sérieusement (rien que de repenser à ces PUT**** de scènes d’ascenseur, c'est des sommets de cringe). L'histoire... hein ? Et enfin, l’équilibrage de la difficulté est absolument calamiteux ; on a roulé sur le jeu pendant la majorité de la partie mais par moment c'était n'importe quoi avec un gap de difficulté soudain. Les combats de boss sont tellement nuls. Et justement, pour finir... ben on l'a pas fini, parce que le dernier boss c'est un gros bordel de sac à pv entouré de mobs qui pop et que quand tu meurs, tu reprends au début du combat mais sans tes munitions ni tes vies. J'ai autre choses à faire que de prendre du temps à jouer à un jeu pas fini et mal pensé.

Je suis régulièrement à contre courant donc je ne m'étonne pas excessivement de ne pas me retrouver dans l'appréciation générale de Shadow Warrior 2, mais dans l'éventualité où une personne se trouverait dans ma situation, à lire tant d'avis louant le fun, l'humour, la qualité globale du jeu, je prends le temps de dire ceci : Je n'ai rien trouvé de ce que l'on apprécie généralement dans ce jeu. Vraiment. Je suis dubitatif. Point par point :

1 - L'histoire, comme la narration, est totalement catastrophique. L'aspect nanar ne me dérange pas, la flemme et l'absence de talent combinés en revanche, c'est douloureux. On a fait la partie à deux et dès la seconde scène on parlait dessus ou on skippait. C'est juste mauvais.

2 -Le gameplay, c'est du fast FPS avec une composante light RPG. Pour moi, rien ne fonctionne. Le coté fast FPS est très mal conçu, c'est juste de l'ultra bourrinage. Doom (2016) parvient parfaitement par son gameplay carré à induire une obligation de mouvement constant et de rush frénétique, l'état de flow est grisant, les ennemis sont pensés dans leurs patterns et placés dans leur environnement de façon consciente, SW2 ne pense pas, il balance aléatoirement dans des maps générées procéduralement des mobs débiles en quantité et toi joueur, te retrouve noyé sous une pluie d'effets dans une action illisible dans laquelle, vu que les hitbox sont ABSOLUMENT pétées et que l'esquive n'est jamais récompensée, il ne te reste plus qu'à spammer tristement le coup de katana jusqu'à ce que le calme revienne à l'écran. Et là intervient la mauvaise idée sur l’exécution foireuse de la précédente : la personnalisation des armes avec dégâts élémentaires et autres en pourcentage dans un menu à l'ergonomie sadique. T'as envie hein, de t'arreter toutes le 5 minutes pour te paumer dans ton menu alors que t'es sensé rusher comme un boeuf. Bref, une ineptie.

3 - Level design, non, y'en a pas. C'est apparemment procédural et c'est inintéressant. Rien à rajouter.

4 - Wang, le perso principal, se présente comme un blagueur débonnaire mais j'ai perpétuellement l'impression que le mec dit des choses qui ne sont pas drôles sur une intonation qui explique l'intention humoristique. Un peu comme s'il me disait "blague" à chacune de ses interventions et... Bordel, elles sont incessantes. Entre ses gestes, ses petits cris et ce qui se présente comme des punchlines de lourdaud sans la moindre imagination, si tu n’adhère pas, tu vas souffrir. Wang est clairement ce qui fait passer à mes yeux SW2 de mauvais jeu, à jeu insupportable.

J'ai testé ce jeu avec un ami, nous sommes client de jeu coop, et même dans cette configuration, c'est impossible. Ça n'aurait tenu qu'au choix de mon pote, c'était lâché au bout de 30 minutes, on aura poussé jusqu'à 4 h. En conclusion, je ne souhaite pas déconseiller ce jeu à tout le monde, de toute évidence il a rendu des gens heureux, juste prévenir que certains seront laissés sur la touche avec la vilaine impression d'avoir été pris pour des idiots.

Je vais parler de ce remake en tant que jeu et non en tant que remake. Comprenez que je ne vais ni juger la pertinence, ni la qualité du remake mais mon ressenti sur Yakuza Kiwami en tant que jeu.

J'ai beaucoup aimé le voyage et je ne regrette pas les dizaines d'heures que j'y ai passé. J'ai beaucoup apprécié flâner dans les rues de Kamurocho, m'égarer dans quelques ruelles, rencontrer des personnages aux histoires atypiques et suivre à mon rythme la trame principale. Voilà, cela étant dit, j'aimerais m’arrêter sur l'idée apparemment répandue selon laquelle la saga Yakuza toucherait à la perfection et que l'on pourrait la conseiller aveuglément à n'importe qui. Je ne suis pas d'accord. C'est une série qui est bardée de défauts et par conséquent, il me semble difficile de la présenter comme parfaite pour tout le monde. Le gameplay, pour commencer, n'est pas du tout représentatif de ce qui se fait de mieux, dans aucune des multiples propositions qui seront faites durant le jeu. C'est généreux mais ce n'est assurément pas parfait et c'est extrêmement répétitif. Le système de combat de Kiwami est un bon exemple et c'est le type de gameplay qui représente la plus importante partie de la proposition. Durant les phases de combat donc, il vous sera proposé d'utiliser 4 styles différents (dont un totalement obsolète à la base et que l'on perfectionne durant l'aventure jusqu'à le rendre viable) et c'est bien 4 mais je préfère 1 style développé et convenablement équilibré car, sans qu'ils soient désagréables, ce ne sont pas les combats que j'ai apprécié mais les "heat actions" que l'on peut déclencher contextuellement d'une pression sur une touche lorsque la jauge de heat le permet et qui laissent le dragon de Dojima se déchaîner dans un accès de violence enflammée. C'est donc une cut scene qui m'apporte satisfaction. Et c'est cela que je veux souligner, comme souvent dans Yakuza, c'est la mise en scène qui emporte le joueur. La mise en scène et l'ambiance, ce sont pour moi les deux points sur lesquels la saga Yakuza fonctionne très bien. Et c'est donc suffisant pour conseiller ce jeu et cette saga, à ceux qui sont sensibles à cette idée, à ceux qui ne seront pas trop exigeants concernant le gameplay et qui apprécient le feeling old school arcade, qui auront et prendrons le temps de se perdre, alors oui, à ceux-là : foncez !

J'ai beaucoup apprécié parcourir la ville, surtout en coop, c'est fluide, agréable à prendre en main, l'aspect parcours et la verticalité du level design amènent un sentiment d'aisance, un état de flow grisant. En revanche, si vous cherchez une histoire intéressante, de la profondeur dans l'écriture, passez votre chemin. Je ne crois pas avoir connu pareil échec à ce niveau, parce que le pire est qu'il y a tentative de nous raconter quelque chose et ça met en exergue le fait que c'est... horriblement ennuyeux. Les pnj, aux physiques et aux doubleurs interchangeables, les moins charismatiques du monde se chargeront de vous donner quantité de quêtes annexes, qui seront toutes absolument inintéressantes. Mais voilà, malgré ces défauts beaucoup trop évidents, j'ai relativement kiffé l’expérience. Et je me souviens de l'angoisse des premières nuits... Du coup, avec un pote, c'est fun et vu le cout et le peu de jeu coop de qualité, je peux clairement le conseiller.

Je ne pense pas être le public cible. Je n'ai pas d'affect particulier pour les Lego, ça ne fait pas parti de mes souvenirs d'enfance, mais il y a un tel engouement pour ces jeux que je me suis laissé tenter. Clairement, je suis passé à côté. Je trouve ça rempli de rien. Je m'explique; ça s'agite, ça fait du bruit, ça clignote, j'ai l'impression d'être un bébé devant un hochet. Concrètement, le gameplay n'est pas l’intérêt du jeu, la narration n'est pas l’intérêt du jeu, non, l’intérêt c'est de se balader dans un monde ouvert et de laisser son doigt appuyé sur une touche pour enclencher une animation contextuelle et ramasser pleeeeiiiiiiiiiin de collectibles. Ah, et l'humour parodique est apparemment très apprécié aussi. Bref, c'est pas fou mais beaucoup trouvent ça divertissant.